Sécurité et efficacité des anti TNF chez des adolescents atteints de maladie de Verneuil
La maladie de Verneuil est une dermatose inflammatoire chronique débutant le plus souvent dans la deuxième décennie. Il n’existe actuellement pas de recommandation concernant la prise en charge de cette population particulière. L’autorisation de la FDA pour l’adalimumab à partir d e12 ans a été basé sur des extrapolations à partir des données chez l’adulte et non des études spécifiques dans cette population. Les auteurs rapportaient une série de 12 cas patients de moins de 18 ans traités par biothérapie pour une maladie de Verneuil sévère, au sein de ResoVerneuil.
Les caractéristiques des patients étaient les suivantes : âge médian à la date du recueil des données 16 ans (14-20), 7 garçons et 6 filles, BMI médian 29, patients obèses (IMC >30) n=5. On notait des antécédents personnels d’acné n=9, de cellulite disséquante du cuir chevelu n=2, de kyste pilonidal n=3, de spondylarthrite n=1, de trisomie 21 n= 1 et de psoriasis n=1. Il existait des antécédents familiaux de maladie de Verneuil dans 4 cas et dans un cas de psoriasis et de spondylarthrite ankylosante. L’âge médian au début des symptômes de maladie de Verneuil était de 13 ans (3-15). Le score de Hurley était de II n=12, et III n=2. Tous les patients avaient reçu préalablement au moins une antibiothérapie de fond (mono-antibiothérapie n=4, association n= 8), 3 des rétinoïdes, 1 du zinc, 3 avaient bénéficié de chirurgie élargie. On colligeait 16 lignes de biothérapie : infliximab n=8, adalimumab n=7, anakinra n=1, avec un âge médian à l’initiation de la première biothérapie de 15 ans (14-17).
Le HISCR était atteint pour 5 des 6 patients traités par infliximab depuis au moins 4 mois (non évaluable pour 2 patients en 2éme ligne de biothérapie par infliximab depuis moins de 4 mois), pour 4 des 7 patients ayant reçu de l’adalimumab et pour le patient traité par anakinra. La durée médiane de traitement par biothérapie était de 7 mois (4-51). Aucun évènement indésirable n’était rapporté sous anti TNF, on notait des réactions au site d’injection pour le patient traité par anakinra.
Les auteurs concluaient que la balance bénéfice-risque était en faveur de l’utilisation d’anti TNF chez des adolescents atteints de maladie de Verneuil modérée à sévère en échec des traitements antibiotiques.